THEATRE DEMODOCOS

ANTIGONE
de Sophocle

Avant-première le 10 mars 2006 à Bécherel, festival latin-grec
Création le 20 mars pour le festival des Dionysies (au Théâtre du Lierre)
le 31 mars et le 1er avril à Vaison-la-Romaine
le 2 juin, Mairie du IIIe

Avignon, Condition des Soies, du 8 au 21 juillet 12h

(15€/12€/8€). res.04 32 74 16 49


Traduction et mise en scène Philippe Brunet
Choeurs mis en musique par François Cam
décor, masques, costumes de Yves Leblanc

Avec François Cam, Rebecca Lefèvre, Estelle Meyer, Yann Migoubert, Karoline Zaidline.

"Le public s'est mis debout pour applaudir les acteurs." (Ouest-France).

"Depuis onze ans, le théâtre Démodocos, avec audace, nous fait entendre la musique de ces langues anciennes fortes et puissantes qui nous sont déjà devenues familières." (Dauphiné Vaucluse)

Après "l'Iliade, vingt ans de boulot d'un fou de Grèce antique et de scansion - une fascinante traduction... un souffle trop longtemps perdu" (Télérama), Philippe Brunet récidive avec le chef-d'oeuvre de Sophocle.

En français rythmé et en grec ancien, avec chants, masques, satyres et sphinx. La célébration du sacrifice d'Antigone initie au mystère du théâtre."

L'Antigone de Sophocle est donnée dans une traduction nouvelle rythmée et une musique composée à la manière des poètes tragiques du Ve siècle. Version interprétée par cinq comédiens, qui passent, en alternance, du choeur aux personnages, du visage au masque.

Deux hommes, trois femmes interprètent comme un rituel mystérieux la célébration du sacrifice d'Antigone. Condamnée au nom de la cité, elle s'emmure dans la langue ancienne : langue de la fidélité, langue sacrificielle aussi, à laquelle Créon reviendra au moment où il reconnaîtra son erreur. Mise à distance par le jeu qui vise davantage une remémoration qu'un drame psychologique, l'interprétation se laisse prendre à la force des mots et des situations : les dés sont relancés à chaque nouvelle scène, à chaque nouveau masque.

Le choeur, qui fonde toute la mise en scène par sa fonction cathartique, propitiatoire, est détenteur d'une fonction musicale, religieuse, cosmique : il revit l'incarnation du mythe. Tantôt sphinx ou satyres, tantôt prêtres ou citoyens, les choreutes tentent de rétablir l'équilibre du monde troublé par les crimes originels qui ont souillé le sol thébain.

Plutôt que des personnages ramenés à l'acteur individuel, on propose des figures construites par plusieurs acteurs à l'aide des masques et de marionnettes. Des entités plus abstraites en ressortent : le Pouvoir, la Fidélité, où émerge la force du mythe. La passion individuelle est mise au service du jeu, pas de soi. On tente ainsi d'éviter l'égocentrisme et le drame existentialiste auquel on réduit trop souvent une tragédie grecque d'Antigone vue à travers le prisme d'Anouilh.

Extrait

ANTIGONE (en grec) [Or!si co*utoi, soi d'upÎllousi stÔma.
CHOEUR (traduisant) Ils le voient aussi : devant toi, ils n'ouvrent pas leur bec.
CREON 510 Tu n'as pas honte de distinguer tes pensées des leurs ?
ANTIGONE O)udën gàr a)iscrön toüç (omosplÂgcnouç sÊvein.
CHOEUR Nulle honte à vénérer qui sort d'un même sein.
CREON Celui qui est mort contre lui n'était pas ton frère aussi ?
ANTIGONE ~Omaimoç )ek miâç te kaï ta)utoû patrÔç.
CHOEUR D'une même mère et d'un même père mon frère aussi.

PHOTOS


Spectacle : Antigone/ du 20 mars 2006

Affiche d'Antigone à Avignon (Juillet 2006)
Etudes sur le masque antique : masque (écran large) - masque (écran moins large ou impression)


Grec en police de caractères : Clement2 - cliquez pour télécharger. (précisez le bon emplacement : dans /WINDOWS/FONTS)
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Mis à jour le 9/05/2006